“Le Projet d’Appui à la transformation et à la commercialisation des produits du karité, à travers la contractualisation durable dans les régions des Hauts Bassins et de la Boucle du Mouhoun (PATCK)” a été lancé officiellement le Samedi 02 Octobre 2021 à Bobo-Dioulasso, à RAN HOTEL. La cérémonie de lancement visait à présenter le projet aux différents bénéficiaires et partenaires, mais aussi à mieux affiner la stratégie de sa mise en œuvre.

Étaient présents à cet atelier de lancement :

• le représentant du maire centre de la commune de Bobo-Dioulasso;
• le représentant du Directeur Régionale de l’environnement des Hauts-Bassins;
• le représentant du Directeur Provincial de l’environnement du Tuy;
• le représentant du Directeur Régionale du commerce et de l’industrie des Hauts-Bassins;
• la repentante du réseau des producteurs du beur de karité,
• l’équipe  du projet PATCK  (ICDE) ;
• les repentantes des Organisations Paysannes (bénéficiaires du projet);
• Les représentants de l’acheteur « Entreprise Traoré Tènin Production (ETT PRO SARL) »

Le Projet d’appui à la transformation et à la commercialisation des produits du karité à travers la contractualisation durable dans les régions des Hauts Bassins et de la Boucle du Mouhoun (PATCK) d’un coût  de plus de 500 millions de FCFA, est subventionné par le  PACTE à 72% et 28% supporté par les OP et l’acheteur. Sur une durée de 32 mois  ce projet est mis en œuvre par le cabinet ICDE avec l’appui du PACTE (Projet d’agriculture contractuelle et de transition écologique). A en croire le représentant de l’opérateur ICDE, Marcel Minoungou, le projet PATCK est venu à point nommé pour le renforcer le partenariat commercial de manière durable qui existait entre l’Entreprise Traoré Tènin Production (ETT PRO) et 13 OP féminines dans la production des amandes de karité.

«Le projet est mis en œuvre avec des bénéficiaires finaux directs dont ETT PRO qui s’est engagée à s’approvisionner sur la base d’une agriculture contractuelle avec les 13 Coopératives de femmes reparties dans les régions des Hauts-Bassins et de la Boucle du Mouhoun en amande de qualité pour 5332 tonnes sur trois ans », a-t-il souligné.

En effet, ce projet veut travailler à consolider un partenariat rentable et durable entre ETT PRO (une SARL spécialisée dans la collecte d’amandes et la production/vente du beurre de karité pour les marchés de niches biologiques et Fair For Life (FFL) à l’export vers l’UE, les USA et l’Afrique du Nord) et un réseau de 13 organisations de femmes rurales productrices d’amandes de karité qui ont choisi de se professionnaliser dans la production/vente d’amandes de karité biologiques et FFL pour consolider leurs revenus.

Accroitre la rentabilité et l’autonomie financière d’ETT PRO

La filière Karité a une importance socio-économique non négligeable au Burkina Faso car elle contribue aux recettes d’exportation. Pendant longtemps, elle a été considérée comme troisième produit d’exportation même si actuellement cela est moins certaine, elle procure des revenus aux femmes et participe au renforcement des liens sociaux entre les femmes et leurs organisations. Selon les acteurs du projet, ETT PRO fait actuellement face à d’importantes demandes de beurre de karité bio et FLL qu’elle ne peut satisfaire du fait de ses capacités de production limitées. A cela s’ajoutent des difficultés pour l’entreprise à s’approvisionner en amandes de karité répondant aux normes de qualité bio et FFL.

C’est pour palier à ces difficultés que le projet PATCK a vu le jour. Conscient que les femmes sont les principaux acteurs de production de l’amande de karité, le projet vise à promouvoir la filière tout en prenant en compte leurs intérêts. Ainsi, le projet va contribuer à l’amélioration de leurs revenus et de lutter contre la pauvreté au Burkina Faso. Selon le directeur général de l’Entreprise Traoré Tènin Production (ETT PRO), San Ouattara, le projet PATCK va permettre d’accroitre la rentabilité et l’autonomie financière de son entreprise, ainsi que les revenus des femmes rurales collectrices d’amandes de karité. Ce, par l’agriculture contractuelle et la promotion de bonnes pratiques d’exploitation durable de l’arbre à karité dans les régions des Hauts-Bassins et de la Boucle du Mouhoun.

« Le projet PATCK est un projet de contractualisation qui met en relation ETT PRO et un certain nombre de fournisseurs qui sont des collectrices d’amandes de karité, au nombre de 13 OP. Ce projet vient renforcer les capacités de production des collectrices par des équipements de collecte et de transformation. Mais aussi, il vient renforcer les capacités de transformation de l’unité d’ETT PRO par des équipements plus adaptés. Toute chose qui va permettre de doubler la capacité de l’unité », a expliqué le directeur général d’ETT PRO.

Les parties prenantes s’approprient les objectifs du projet

Dès l’obtention de l’ordre de services du PACTE, l’opérateur de projet avait déjà engagé quelques activités. Mais il s’est avéré important de tenir un atelier de lancement officiel pour permettre aux différents bénéficiaires finaux et les partenaires de mieux cerner les objectifs du projet, ses résultats et ses indicateurs de performance attendus. Mais surtout de mieux affiner la stratégie de mise en œuvre du projet.

Au cours de cette cérémonie, les responsables du projet ont présenté aux bénéficiaires finaux (vendeurs et acheteurs), les appuis du PACTE. Une feuille de route a été ensuite adoptée pour la mise en œuvre avec succès du Programme de travail et budget semestriel (PTBS). Pour favoriser une bonne implication des bénéficiaires, il est prévu des rencontres périodiques pour la préparation des PTBS avec un suivi conjoint de sa mise en œuvre. Afin que le partenariat puisse perdurer, il est prévu le renforcement des capacités des 13 OP féminines et leur dotation en équipements. Par ailleurs, des rencontres de préparation et de bilan des campagnes sont prévues chaque année pour la contractualisation et le suivi des contrats.

Pour les bénéficiaires, le projet est la bienvenue. Il vient apporter un plus à la filière karité. Pour Martine Tuina de la coopération Benkadi, le projet est à saluer à sa juste valeur. Aussi, elle n’a pas manqué de saluer l’initiative de cette rencontre d’échanges. « Nous avons appris beaucoup de choses au cours de cette rencontre. Nous allons servir de relai à notre tour auprès des acteurs de groupements. Dans le cadre du projet, nous avons déjà reçues quelques formations et appui technique de l’équipe projet  et cela va permettre de mieux appréhender le projet, afin que nous puissions nous investir pour sa réussite », s’est réjouie Martine Tuina.

Romuald Dofini

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Projet de Développement des chaînes de valeur maïs et niébé intégrées aux systèmes financiers durables et aux marchés industriels et Projet de développement des chaînes de valeur maïs Industriel intégrant Systèmes d’Agriculture Contractuelle, d’Agro-écologiques et Financiers durables dans les régions des Hauts Bassins et des Cascades (PISAAF)

Projets mis en œuvre dans les régions des Hauts Bassins et des Cascades depuis juillet 2019 par le cabinet d’Ingénierie et de Conseil en Développement d’Entreprises (ICDE) et financé par le Projet d’Agriculture Contractuelle et de Transition Écologique (PACTE)

Les projets accompagnent directement les 5 UPPAs des Hauts Bassins et Cascades, l’Union Nationale des Producteurs de Coton (UNPCB) à travers son projet « Opération maïs », des SCOOPs de base implantées dans les Hauts Bassins et Cascades et spécialisées dans la production vente du maïs, niébé de qualité. Il accompagne également des centres d’agrégation notamment l’Avenir Production et Services (APS) et la Ferme Pédagogique de Kourinion (FPK)

L’objectif des projets est d’améliorer les revenus de 75 000 petits producteurs de maïs et de niébé et les bénéfices de Petites et Moyennes Entreprises (PME) à travers un meilleur accès aux marchés et au financement innovant.

Cet atelier bilan conjoint de deux jours a mobilisé plus d’une quarantaine de participants venus principalement de ces deux régions dont l’objectif principal est de faire le bilan des activités menées au cours de la campagne 2020-2021 et préparer la campagne 2021-2022

Au titre des participants, on cite : le Cabinet ICDE, l’Alliance pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA), AGROSERV-INDUSTRIE, les cinq (05) UPPA ainsi que les trois (03) SCCOP de la région des Hauts Bassins et Cascades, la BADF, APS, FPK, les fournisseurs d’intrants, le Centre Ecologique Albert Schweitzer (CEAS) et enfin le GIE des artisans.

Au titre de la campagne 2020-2021, l’accompagnement du projet a permis :

• la signature de contrats formels entre AGROSERV-INDUSTRIE et les OP bénéficiaires du projet pour plus de 10 000 tonnes de maïs. En outre d’autres industriels dont MELS et SITRAC ont pu signer des contrats formels avec APS
• la mobilisation des crédits intrants d’un montant de 405 millions avec la BADF. Ces crédits ont été mobilisés sur la base d’un nouveau produit financier promu par AGRA, qui est basé sur le partage des risques de la banque avec l’OP, l’acheteur des produits de l’OP, le fournisseur d’intrants

CATALYZE Sahel Finance for Resilience (F4R) mis en œuvre par Palladium au Burkina Faso et au Niger, est une activité qui fait partie d’un programme plus global de l’USAID nommé CATALYZE. CATALYZE est un mécanisme d’accompagnement des divers types de partenaires de l’USAID pour aider à déployer des solutions de financements mixtes dans plusieurs secteurs d’activité dans plusieurs pays d’intervention.  Dans le prolongement de la vision de CATALYZE, l’activité Sahel F4R d’un montant de 3,8 millions de USD sur quatre (4) ans a pour objectif de connecter les structures de financement et d’investissement aux entreprises de toute taille (Micro, Petites, Moyennes et Grandes) dans le secteur Agricole au Burkina. Il s’appuie principalement sur une approche de “Blended Finance” (de fonds publics et de fonds privés) et se base sur le principe de Pay for Results (P4R) actionnant des outils d’incitation à la performance tels que les contrats axés sur les résultats, les subventions de performance pour accroitre la mobilisation de fonds privés et l’accroissement de nouveaux investissements dans le secteur agricole. L’objectif final est d’aider à soutenir la croissance, réduire la pauvreté et favoriser la création d’emploi dans les zones d’intervention (Est, Centre Nord et Sahel du Burkina Faso).

COMMENT L’ACTIVITÉ CATALYZE SAHEL PLATFROME MARCHE ? L’activité Sahel F4R s’articule autour de trois (3) composantes dont :

1. Appui à la mobilisation de crédits auprès des banques, Institutions de Micro Finance (IMF) et d’autres institutions financière (IF) ;
2. Fournir des incitations aux Facilitateurs Financiers (FF) qui facilitent le lien entre les demandeurs de crédit (Producteurs, Coopératives de producteurs, Micro, Petites et Moyennes Entreprises) et les IFs dans les zones d’intervention et les chaines de valeur ciblées ;
3. Accroitre l’accès au financement au profit des bénéficiaires en facilitant l’accès au marché et en offrant des incitations aux institutions financières.

De façon pratique, Sahel Platform offrira un incitatif financier à des FFs) et à des IFs partenaires basés sur le principe P4R ou paiement sur la base des résultats. Il s’agira essentiellement d’une rémunération des FF et IF sur la base d’un taux indexé sur le montant des prêts accordés aux acteurs privés du secteur Agricole.  Une attention particulière et des incitatifs financiers additionnels seraient accordés pour les prêts aux jeunes et aux femmes, mais aussi pour stimuler l’offre aux nouveaux emprunteurs ou l’offre de financement à des entreprises qui auraient démontré un fort impact de création d’emplois pour les jeunes.

LES ACTEURS PRIVES DANS LE SECTEURS AGRICOLE notamment les producteurs, les coopératives de producteurs, les micros, petites et moyennes entreprises et les agro-dealers tout au long des chaines de valeur à avoir accès au financement et au crédit nécessaire pour investir et développer leurs affaires. Cela se fera par la connexion directe avec les banques commerciales et les institutions d’IMFe, ou tout offreur de services financiers intéressés par le mécanisme P4R qui sera mis en place. L’activité Sahel Platform soutiendra prioritairement les acteurs privés des chaines de valeurs ciblées (niébé, petits ruminants et volaille), et dans les régions cibles (Est, Centre Nord et Sahel du Burkina) mais pourrait aussi bénéficier à des acteurs privés hors zones d’intervention et hors chaines de valeur d’intervention, mais avec un taux d’incitatif financier moindre.

LES INSTITUTIONS FINANCIERES, BANQUES COMMERCIALES ET LES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE, seront encouragés à travers l’incitatif financier à offrir plus de financement aux acteurs du secteur agricole. Cela se fera sur la base d’un pourcentage du montant du crédit accordé et basé sur le principe du P4R. L’objectif est de les intéresser au financement de l’agriculture, d’accroitre leur appétit à travers le mécanisme d’incitation financière et d’aider ainsi à bâtir une offre durable au-delà des incitatifs et du terme de l’activité.

LES FACILITATEURS FINANCIERS notamment les consultants individuels, les bureaux d’étude, les ONG, associations et autres offreurs de services supports, à jouer un rôle catalyseur pour aider ou faciliter les arrangements entre les demandeurs de crédit et les offreurs de crédit. Ils apporteront des services non financiers, notamment sous forme d’assistance à l’identification des clients, la préparation des dossiers de demande de prêt ainsi qu’un suivi de la mise en œuvre et du dénouement des prêts.  Les FFs bénéficieront également d’un incitatif financier basé sur un taux applicable au montant du crédit effectivement accordé. L’objectif à ce niveau c’est aussi d’aider à bâtir un marché durable des services de Facilitation Financière.

CATALYZE Sahel F4R est une activité au sein de CATALYZE, un projet avec un budget de $250 millions à mettre en œuvre sur une période de 8 ans financé par l’USAID qui vise à mobiliser $2 milliards de capitaux privés qui serviront à financer les secteurs sociaux sous financés dans les pays en développement. Plus d’informations à http://www.usaid.gov/catalyze